Les Peurs de la Belle époque

Crimes, attentats, catastrophes et autres périls

Paris, 1889 : la tour Eiffel éclaire la Ville Lumière. La Belle Époque qui s’annonce est faite de progrès technique, de prospérité économique, de démocratie politique et de grandeur diplomatique. Mais rien n’est si simple : la modernité éveille aussi les peurs, qui se nourrissent des menaces de guerre, des tensions sociales, des divisions partisanes, d’une sensibilité croissante aux violences et aux drames. Loin d’être cachées ou refoulées, ces craintes sont au coeur de l’imaginaire des hommes et des femmes de 1900 : les meurtres, les mauvais coups des « apaches », les accidents spectaculaires, les épidémies, les attentats anarchistes, les manifestations réprimées dans le sang et les menaces plus ou moins fantasmées s’épanouissent dans la presse, les feuilletons et même le cinéma naissant.

Arnaud-Dominique Houte étudie, de l’Exposition universelle de 1889 à la mobilisation générale de l’été 1914, les préoccupations de la société française. Ses chapitres sont autant d’éclats dans lesquels se décrypte l’imaginaire de la Belle Époque ; leur combinaison constitue une formidable traversée de la France de 1900.