Projets de recherche

Projet MALCOF

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    Projet

     

    MALCOF (Mouvement AntiaLCOolique Français) – base de données des sections antialcooliques en France et dans les colonies actives entre 1883 et 1950 (nombre estimé – 4000) ; elle va être mise en forme et mise en ligne en accès libre à la fin de 2024.

    Projet porté par Victoria Afanasyeva et le Centre d'Histoire du XIXe siècle (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), avec le soutien de l'Institut National du Cancer.

    Durée : 24 mois depuis septembre 2022.

    Voir l'équipe du projet.

     

    Activités

     

    1. Conférence "Histoire de la santé en réseaux (revues, associations, projets numériques)" à l'occasion du lancement du projet (10 février 2023) ;
    2. Séminaire de recherche MALCOF, un vendredi par mois entre septembre 2023 et mai 2024 (16h-18h, salle Marc Bloch, centre Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne 75005 Paris) : histoire du mouvement antialcoolique français (restaurants de tempérance, antialcoolisme ouvrier), jeux d'échelles (du local ou transnational), liens avec d'autres mouvements (végétarien, naturiste), toxicomanies, etc., par des chercheurs invités ;
    3. Journée d'études à l'occasion du lancement du site web (fin 2024).

     

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    Résumé du projet

    Faible, impopulaire, peu nombreux, provocant des ricanements et en retard par rapport à d’autres pays – c’est cette image du mouvement antialcoolique français qui se dégage après la lecture de travaux académiques. Or la plupart de ces travaux datent des années 1980-1990, et avec les documents d’archives disponibles aujourd’hui, nous arrivons à une autre conclusion: dès son origine à la fin du XIXe siècle, l’antialcoolisme français est parfaitement dans son temps, fort d’une dizaine d’associations connues et reconnues par leurs pairs à l’international, réunissant jusqu’à 130 000 adhérent·e·s réparti·e·s dans plus de 1700 sections sur tout le territoire du pays (données de 1914).

    Ce projet inédit a pour but de transcrire et de cartographier l’évolution des idées antialcooliques en France. Il s’appuiera sur les sources déjà identifiées – à savoir la presse des associations et leurs archives – afin de créer une base de données. Celle-ci comportera des informations sur toutes les sections fondées dans différents coins de l’Hexagone et dans les colonies entre 1883 et 1950. La base de données sera ensuite mise en forme et mise ligne avec une carte et un moteur de recherche.

    L’objectif de ce projet est double. Il démontrera en pratique la force et l’étendue du mouvement antialcoolique en France d’un côté. De l’autre, cette base de données cartographiée servira d’outil pour des recherches futures. Les spécialistes et les amateurs pourront étudier le sujet aux niveaux local, départemental, régional, national voire même international, compte tenu de la position frontalière de certaines sections. À terme, cette initiative créera un précédent pour les chercheurs d’autres pays et contribuera au renouveau de travaux scientifiques sur l’histoire du transnational temperance movement.

Projet RACin

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    Projet porté par Erwan Pointeau-Lagadec et le Centre d'Histoire du XIXe siècle (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), avec le soutien de l'Institut National du Cancer.

    Durée : 24 mois depuis novembre 2023.

     

    Résumé du projet

    Pensé comme une contribution au processus de dénormalisation de l’alcool, sur le modèle de la stratégie que promeuvent les autorités sanitaires à l’égard du tabac, le projet RACin se propose d’envisager la culture comme déterminant de santé. En s’appuyant sur les recherches que mène son coordinateur depuis dix ans au sujet des représentations filmiques du cannabis, ainsi que sur les résultats de travaux en histoire culturelle, en santé publique et en sciences de gestion relatifs aux images de l’alcool dans les productions audiovisuelles, celui-ci ambitionne d’étudier les représentations cinématographiques de la consommation d’alcool, en France, depuis les années 1960. Le projet comporte deux volets : le premier consiste à vérifier l’hypothèse selon laquelle les Français sont surexposés à des représentations positives de la pratique au grand écran, depuis plus d’un demi-siècle ; le second à formuler une liste de préconisations à destination des responsables politiques et des acteurs du monde culturel, afin de contribuer à la lutte contre le phénomène ainsi identifié. Pour ce faire, quatre axes de travail ont été définis : Quantifier la présence de l’alcool à l’écran depuis les années 1960, soit depuis qu’a commencé la baisse de sa consommation dans l’Hexagone ; Qualifier l’imaginaire filmique de l’alcool tout au long de la chronologie (caractère positif ou négatif des représentations, profil des buveurs, contexte et conséquences de la consommation, etc.) ; Évaluer l’impact sur la filmographie nationale des mesures d’action publique prises pour encadrer les représentations audiovisuelles de l’alcool ; Interroger des responsables politiques et des acteurs du monde culturel – créateurs, diffuseurs et régulateurs - afin d’identifier, dans une logique de co-construction inspirée de la recherche-action, des leviers d’amélioration de l’action publique et des pratiques professionnelles concernant la mise en scène de l’alcool au cinéma.

ANR Numapresse