Les carnets
tome IV
René Allio, d’abord peintre, scénographe, créateur de costumes et de décors pour la scène, se lance dans la réalisation cinématographique tardivement, à l’aube des années soixante.
Mais dès 1958 il consigne dans des carnets, qu’il tient jusqu’à sa mort, survenue en 1995, ses questionnements artistiques et existentiels, sa lecture des œuvres d’autres cinéastes ou écrivains, ses analyses des évènements culturels, politiques et sociaux contemporains.
Dans ce quatrième et dernier volume, le lecteur découvrira que malgré la maladie, l’auteur ne renonce à rien, ni au plan personnel, ni dans son travail. Il poursuit ses créations pour le théâtre et l’opéra mais c’est le septième art qui le galvanise. Après avoir achevé Un médecin des Lumières, dont l’action se situe à la veille de la Révolution française, il se lance dans Transit, ancré à Marseille, sous l’Occupation. Il signe aussi deux documentaires pour la télévision, le premier dévolu à Jean Vilar, le second, produit par Robert Guédiguian, à sa ville natale : Marseille, vieille ville indigne.
Entre-temps il rejoint l’architecte Paul Chemetov et son équipe pour concevoir la scénographie de la grande galerie de l’Évolution du Muséum national d’histoire naturelle. Sa « caravane des animaux » ainsi que ses mises en lumières et en sons transforment durablement la muséographie mondiale.
La Camarde fauche René Allio en pleine création. Ni Le Bon petit Henri, film odyssée qui le hantait depuis des années, ni le portrait de Rilke qu’il avait entrepris avec Les Films d’ici ne verront le jour.