Le siècle britannique

Variations sur une suprématie globale au XIXe siècle

Au XIXe siècle, la Grande-Bretagne dispose d'une puissance et d'un rayonnement tels que peu d'endroits de la planète ont échappé à son influence, formelle ou informelle, ou n'ont pas interagi avec elle dans un domaine ou un autre. Il est donc nécessaire d'éclairer quelques aspects, non seulement de la suprématie britannique, mais également des attentes et des résistances que provoque celle-ci, au-delà des frontières politiques de l'Empire.
Les études de cas rassemblées dans ce livre, issu de la collaboration entre spécialistes d'histoire et de civilisation britanniques ainsi que de spécialistes d'autres aires culturelles (Moyen-Orient, Amérique latine, Inde...), portent aussi sur le fonctionnement et les dynamiques du monde britannique et de ses extensions : les ambiguïtés qui entourent l'abolition de l'esclavage et la mémoire de celle-ci (Catherine Hall), le débat historiographique autour de l'imprégnation impériale de la société britannique (Fabrice Bensimon), l'impérialisme d'avant le libre-échange, les avatars de "l'Empire informel" au Portugal et au Brésil (Annelle Enders), ou en Asie du Sud-Est (Jean-François Klein), les tensions entre niveau impérial et niveau colonial (John MacKenzie sur les musées coloniaux, Vanessa Caru sur le logement à Bombay), la fabrication d'une colonie au Soudan (Anne-Claire de Gayffier-Bonneville), la cartographie impériale (Daniel Foliard, Isabelle Avila), le rôle des Britanniques dans les indépendances hispano-américaines (Geneviève Verdo) ou encore l'appropriation du self help par des intellectuels arabes réformistes (Anne-Laure Dupont).