Napoléon III et l'Aquitaine
Une région Capitale
Conçu à Toulouse en août 1807, Louis Napoléon Bonaparte n’a jamais posé le pied sur le sol aquitain avant d’être élu député de Charente-Inférieure en juin et septembre 1848, puis président de la République en décembre, réunissant dans la région certains de ses meilleurs scores.
C’est pourtant dans cette région, en Lot-et-Garonne, en Dordogne et même à Bordeaux que s’expriment de nettes oppositions au coup d’état du 2 décembre 1851. Mais c’est aussi de Bordeaux que le prince-président lance en octobre 1852 son programme en vue de la restauration de l’Empire. « L’empire, c’est la paix », proclame-t-il alors. Quelques semaines plus tard, il épouse une espagnole, Eugénie de Montijo, qui l’attire vers Biarritz qu’elle connaît depuis son enfance.
À partir de 1856, la jeune cité balnéaire devient, chaque été, la capitale de l’Empire, voyant y défiler les grandes figures de l’Europe du temps, et s’y régler quelques grandes questions internationales, entre escapades sur la côte basque et bains de mer. Surtout, la découverte du Sud-Ouest a conduit Napoléon III à développer une politique d’aménagement du territoire qui, du déploiement du réseau ferroviaire au réaménagement des ports et arsenaux en passant par la mise en culture des Landes, a revitalisé la région et favorisé son désenclavement.