Une histoire sportive du XIXe siècle. Angleterre-France
Les Anglais ont inventé les sports modernes. Les Français en ont fait des sports mondiaux. Ce paradoxe résume le jeu de ping pong qui parcourt le XIXe siècle entre les deux nations les plus puissantes de l’époque. Sports hippiques et sports nautiques ont été les premiers à s’acclimater en France. Alors que le football et le rugby ont été très rapidement après leur codfication adoptés par la jeunesse française, le cricket a échoué à s’implanter en France au-delà des communautés britanniques installées dans l’Hexagone. Ce n’est pas un hasard si, tandis que le football est devenu "le" sport mondial par excellence, le cricket est resté cantonné aux pays du Commonwealth. L’athlétisme, les sports de combat et le cyclisme sont pour leur part le produit d’aller-retour constants entre les deux rives de La Manche. Enfin, les Jeux olympiques et les paris sportifs, matrices du financement du sport au XXe siècle, sont pour leur part des inventions françaises.
Une histoire sportive du XIXe siècle explore cette saga méconnue, faite d’anglophilie et d’affirmation nationale française ainsi que le rôle de passeurs comme Georges de Saint-Clair ou des sociétés sportives telles que le Racing Club de France.
L’auteur met en lumière la place du sport dans la construction des identités, le jeu des circulations culturelles et interroge la nature du couple que forme la la France et la Grande-Bretagne, encore perceptible dans le tournoi des cinq nations (récemment étendu à six).