
Variétés et télévision : circulation et cristallisation. 1949-1987. Colloque final du programme "En quête de variété(s) "

Organisateurs : Marine Beccarelli (Centre d'histoire du XIXe siècle, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Sébastien Denis (Centre d'histoire du XIXe siècle, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Catherine Rudent (IRMÉCCEN, Université Sorbonne Nouvelle), Guillaume Soulez (IRCAV, Université Sorbonne Nouvelle)
Inscription obligatoire : https://urlr.me/C6bxFY
Programme à venir
Présentation :
À l'issue d'un programme de recherche de trois porté par la Sorbonne Nouvelle et Panthéon-Sorbonne, nous souhaitons dans un premier temps : (axe 1) établir une cartographie des "variétés TV " (variétés à la télévision, variétés télévisées ou variétés télévisuelles) au sein de la télévision française. Il s’agit d’identifier les principaux lieux d’observation des variétés à la télévision, mais aussi les lieux et organes de production et de conservation du genre (au sein des chaînes de télévision, des salles de spectacle, des archives...), afin de mieux en comprendre la structuration institutionnelle dans une approche cartographique, voire archéologique. Croisant problèmes de définition et analyse des usages, cet axe centré sur l’écosystème des variétés télévisées doit permettre de mieux cerner ce genre à la fois spécifique et fuyant à travers ses propres redéfinitions à la télévision. Nous encourageons, par exemple, la présentation de typologies. Les dates choisies correspondent aux débuts de la RTF (1949) et à la privatisation de TF1 (1987) qui permettent une périodisation assez longue pour observer des changements mais cohérente d’un point de vue institutionnel. Le colloque sera notamment l’occasion d’une présentation d’un guide des sources sur les variétés télévisées réalisé dans le cadre du programme de recherche par les documentalistes de l’INA. En sens inverse, nous souhaitons proposer, dans un axe 2 mettant l’accent sur les formes et contenus, des études de cas permettant d’étudier la circulation et la médialité (ou médiagénie) propres à la télévision, qu’il s’agisse d’une chanson, d’un·e artiste, d’un·e animateur·ice, d’un·e décorateur·ice, d’un·e réalisateur·ice, d’un·e technicien·ne, d’une émission, etc. depuis plusieurs approches et disciplines possibles (histoire des médias et des formes médiatiques ; histoire politique ; économie des médias ; études culturelles ; études de genre ; études de stars ; musicologie ; sémiologie ; esthétique ; sciences de l’information et de la communication...). On approfondira ainsi les " variétés TV" à travers les stabilisations et tensions formelles et à travers les occasions et pressions contextuelles qui les caractérisent et les singularisent par rapport à d’autres formules voisines. Enfin le colloque pourra aborder l’importance de la surdétermination des émissions de variétés par les logiques des industries culturelles. L’axe 3 vise à proposer des enquêtes économico-artistiques centrées sur les professionnel·le·s des variétés qui permettent d’observer comment producteur·ice·s, technicien·ne·s, imprésarios... témoignent des relations entre industrie du disque et des spectacles, industries du cinéma, de la radio, de la presse et de la télévision, qui façonnent en retour le type d’offres et d’émissions proposées. Quels rôles jouent ces programmes TV de divertissement dans la popularisation ou la reconnaissance d’artistes et de genres musicaux ? La télévision n’est-elle que la face la plus visible de circuits qui traversent la culture de ces années ? Propose-t-elle, au contraire, une sorte de reformulation économico-artistique des variétés au point que la télévision occupe la place centrale dans cet écosystème, " les variétés "s’identifiant progressivement aux émissions télévisées, non sans résistance ? Les chercheurs et chercheuses du programme de recherche présenteront leurs résultats pour qu’ils soient discutés mais ils font appel aux chercheurs et chercheuses français·es et étranger·e·s, jeunes ou seniors, que ces perspectives intéressent. Les propositions peuvent croiser plusieurs axes et, sans s’y cantonner nécessairement (le croisement des lieux d’archives s’avérant fructueux), nous encourageons l’appui sur les archives de l’Inathèque qui pourront être projetées pendant le colloque grâce à la participation de l’INA.